Dans le domaine de la sexualité, il existe de nombreux métiers. Le plus connu est celui de prostituée, bien sûr, dans lequel une femme offre son corps à un client en échange de rémunération. Mais il existe d’autres métiers également, comme sexologue, une profession qui se rapproche de la psychologie et qui existe pour guider et les autres dans leur sexualité. Et dans cette optique, un métier beaucoup moins connu que les autres est celui d’assistant sexuel.
L’assistant sexuel : un métier tourné vers l’aide de ses pairs
L’assistant sexuel, dans sa définition, se rapproche du sexologue et pourrait même agir sur ordonnance de ce dernier. Il s’agit d’une personne qui va chercher à résoudre, médicalement parlant, les problèmes sexuels de ses patients. Limité dans un premier temps aux personnes handicapées, ce problème s’est vite étendu à tous ceux qui rencontrent des problèmes dans leur sexualité. Impuissance, manque de lubrification naturelle ou précocité, tout peut être traité à condition de s’adresser à la bonne personne. Et si le sexologue aide ses patients sur la théorie et la prise de médicament, l’assistant sexuel, lui, est là pour aider physiquement.
Son rôle est donc de stimuler le client dans un environnement sans pression, afin de l’aider à surmonter ses problèmes en les adressant directement plutôt que de simplement par la pratique du sexe. Ce qui signifie, par exemple, d’aider un précoce à ne pas atteindre l’éjaculation trop tôt en faisant attention aux stimulations, ou bien de prendre le temps avec un impuissant pour l’aider à retrouver de la vigueur. Ce service peut par conséquent aller de la simple stimulation visuelle jusqu’au rapport sexuel complet avec pénétration, et donc s’apparenter à de la prostitution.
Assistance sexuelle et prostitution : une frontière fine facilement franchie
Effectivement dans les deux cas, il s’agit d’un service rémunéré pouvant aller jusqu’à la pénétration et jusqu’à l’orgasme du client. Pour éviter les abus de ce type de service, ce rôle d’assistant sexuel rentre dans le cadre de la loi interdisant la marchandisation de tout type de rapport sexuel. Autoriser ce métier signifierait légaliser une forme de prostitution, ce qui pourrait ensuite mener à des dérives sur des manières d’effectuer de laisser à des personnes la possibilité de voir des prostituées déguisées en assistants sexuels afin de pouvoir devenir client.
Ce métier, n’existe-t-il donc pas ? Si en France le statut n’est pas légal, il existe cependant aux yeux de la loi. Dans d’autres pays, comme l’Allemagne, l’Autriche ou la Belgique, cette profession existe. Elle demande aux patients la présentation d’une ordonnance d’un médecin afin de pouvoir suivre des séances, qui peuvent se poursuivre ensuite sous la tutelle d’un sexologue afin de vérifier les progrès effectués par le patient. Une fois le problème guéri, les séances s’arrêtent immédiatement, et le client peut retrouver une vie sexuelle convenable. Il s’agit néanmoins d’un métier dont le statut social est compliqué.
Vers une acceptation de l’assistance sexuelle ?
Alors ce métier, est-il définitivement banni de notre pays ? Ce n’est pas sûr : avec les progrès technologiques et notamment ceux de l’autonomie technologique et des intelligences artificielles, des équipes de chercheurs pensent pouvoir développer un androïde capable d’imiter un corps humain et simuler une relation sexuelle réelle avec un robot. Dans ce cas, l’assistance sexuelle pourrait devenir un statut légal qui demanderait à un employé de s’occuper du patient sans qu’il y ait contact sexuel entre deux humains.
Il faudra néanmoins attendre ce progrès de la technologie, ou bien une autre amélioration de la situation comme la réponse du Conseil Constitutionnel sur la dépénalisation des rapports sexuels contre rétribution, pour en savoir plus.
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